Club Cactus
Club Cactus est le fruit de la collaboration des musiciens Anthony Laguerre (Filiamotsa, Noctura…) et Jean-Michel Pires (Bruit Noir, NLF3…).
Deux batteurs face à face, martelant leurs fûts pour un sabbat couleur industrielle. Des voix défilent, tantôt invocatrices (G.W. Sok), tantôt désabusées (Pascal Bouaziz). Quelques notes de guitares, d’orgue, du field recording. Sur un écran, les images de Vincent Tournaud. Noir et blanc menaçant. Silhouettes obscures. Plongée, contre-plongée. Prière d’avancer masqué.
Deux batteurs, donc. Rythmes live sur bandes enregistrées. Le renversement est ludique, sous la forme d’un retour aux sources. A ce qui est essentiel, primitif : à ce qui bat, inlassable, sous toute mélodie.
Une transe punitive, humanoïde. Les tensions adverses sont palpables. Homme/machine. Chaos/harmonie. Violence/romantisme. Nihilisme/rédemption des petits matins blafards. Cela court. Cela claudique. Cela fuit on ne sait quoi. Roulements et saccades de fièvre froide, façon de maintenir l’auditeur sur le qui-vive.
Fièvre froide. Celle des années quatre-vingt, qui ont connu les mutations bruitistes les plus sauvages, les cris soniques les plus intenses. Quelques cygnes tutélaires rôdent sur le projet. Le Suicide, paru en décembre 1977 et les Scary Monsters de David Bowie, septembre 1980. Ou bien le Joy Division, processions de toms graves, dérangés. Le message est clair : toute rébellion étant vouée à l’échec, toute utopie vaine, il faudra déplacer la colère vers soi, l’exercer sur le corps, le sexe et l’intime. Il faudra se l’infliger. Les années quatre-vingt, donc.
Au-delà, suffisamment de transgressions post-punk pour brouiller les pistes. Ici, tempête rêche d’un Esplendor Geometrico ou romantisme damné d’un Coil. Là, mambo transgenre d’un Cindytalk ou d’un Psychic TV. Rite tribal en mode Whitehouse/Cut Hands. Pour l’obscur. Transgression, toujours : Prince point parfois, celui première période, qui braillait sa libido de parking souterrain sur un électro-funk poisseux. Des Scary Monsters au Festin Nu.
Le résultat est un parfait déséquilibre. Devoir faire un effort pour respirer, comme l’annonce Marie Cambois sur le dernier morceau. Fréquences sourdes de deux batteries cannibales sur voix asséchées. Le cauchemar est envoûtant. Nous courons avec eux, mais ne sommes jamais loin de tomber, à bout de souffle. A quelle sauce allons-nous être dansés ?
BOOKING
anthony@motrice-prod.org
PRESS
5 ROSES PRESS:
http://fiverosespress.net
Julien (Africantape) / julienleonardfernandez@gmail.com
LABEL
BEG ROSE RECORDS:
begrose.fr
contact@begrose.fr
PRODUCTION : Motrice
Anne Monteillet
admnistration@motrice-prod.org
Un projet co-produit par Motrice & L’Autre Canal